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OLGA
BOZHKO

Peintre, scénographe, journaliste, commissaire, auteur d’installations en tissu, d’objets trouvés et ready- made, ainsi que d’œuvres tricotées. Olga Bozhko emploie les techniques de l’ouvrage à la main pour créer ses objets-rébus et installations spatiales qui, par la souplesse de leurs formes
et la transparence de leurs struc- tures, font référence à l’immatériali- té du monde virtuel qui se substitue au réel. Le texte « scintillant », insai- sissable, qui « se suspend » dans la conscience, tient un rôle important dans ses œuvres.
Née en 1974 à Moscou, elle est di- plômée de l’École des arts et métiers, spécialisation « artiste de décora- tion de tissu » et de l’Académie russe de l’art du théâtre. Prix de l’art du théâtre Début pour la Meilleure scéno- graphie en 2001. Participante de nom- breuses expositions, notamment les 4ème et 5ème Biennales internatio- nales de l’art contemporain de Mos- cou (2011, 2013).
Les œuvres d’Olga Bozhko font partie de nombreuses collections pri- vées en Russie et à l’étranger.

Les larmes amères. 2023-2024
Installation

Quels types de nuages connaissons-nous ? Cumulus, stratus et cirrus. Dans les termes du style – baroques, romantiques, modernes...

Olga Bozhko en fait des tricotées. Dans une époque de féminisme, du victoire du numérique sur l’analogique, du triomphe des nouvelles technologies, l’artiste se retourne vers les valeurs traditionnelles, invincibles, qui reviennent à nous à la nouvelle spire : à hand-made, à l’escapisme sauveteur d’ouvrage, aux paysages tricotés par crochets ou aiguilles qui, selon l’expérience et le caractère de l’observateur, se trouvent quelque part entre un truc chouette genre Kinder, Küche, Kirche et une serviette tricotée pour cacher son sexe / une sourire sournois du postmodernisme.

Si Dieux était une femme, Il aurait tricoté la lumière et les ténèbres, le ciel et la terre, le paysage, les mers, les plantes, les bêtes et l’homme des choses qui étaient à la portée de Sa main. Au commencement était le verbe. Puis, c’était un fil qui a tout lié. Les paysages qu’Olga Bozhko voit de sa fenêtre sont faits de la dentelle. Les nuages de sa fantaisie volent au pays merveilleux de hand-made. Le pays où, au lieu du numérique, c’est le matériel qui détermine la concsience, où la vraie légèreté de l’être est une valeur, où l’on croit que tout ce qui nous lient nous rend plus forts.

Mécène de l’exposition

FAIRE DES MERVEILLES

L’art contemporain russe au Sénégal

/ 2024

Le Musée des civilisations noires, Dakar, Sénégal

1.10 — 31.10

Def ay kéemaan