Artiste, auteur de projets et d’instal- lations complexes qui consistent de la peinture, des dessins et de la sculp- ture, y compris la sculpture numé- rique et d’impression 3D.
L’art de Slava Nesterov cherche à créer une nouvelle mythologie où les images archétypiques et les matières traditionnelles se joignent aux tech- nologies modernes pour devenir des outils d’interprétation et de visuali- sation du monde contemporain.
Né en 1989 à Perm, il est diplômé de l’Université d’État de Perm. Il a également fait ses étuides à l’Institut des problèmes de l’art contemporain et à l’École supérieure britannique du design à Moscou.
Les œuvres de Slava Nesterov font partie de nombreuses fonda- tions et collections privées.
C’est le royaume des dieux ou les heros accomplissent des expoloits, les malfaiteurs perfides font des saloperies, les monstres troublent la paix.
Pour Slava Nesterov la forêt est le territoire des contes de fée sombres, sans happy-end, mais pas trop tragiques.
Mais nous ne les reconnaissons pas tout à fait car l’artiste crée son propre monde de rêve qui ne s’appuie que partielemement sur les légandariums slaves, scandinaves et de l’Oural. Pour l’artiste, la forêt est également la métaphore de la structure de résaux qui influence avant tout notre perception du monde (...)
Originaire de Perm, Slava rend hommage au style animal de Perm et aux monuments célèbres de la sculpture réligieuse sur bois locale. Pourtant, les acteurs de ses sujets ne sont pas les personnsages de la Bible où les patrons bestiaux de l’Oural ancien, mais, si nous prenons le terme sombre et polyvalent de Lovecraft – les autres. Le bois n’est pas non plus une matière familière, douillet, élégante. Absorbant les jus des profondeurs inconnues de la terre, il incarne l’idée du courant secret de l’histoire, des motives cachées, de la pensée conspirologique.
Organisés en sorte de blasons, les objets en bois de Nesterov sont d’une symmétrie logique : les supports de blason décoratifs surplombent de deux côtés la partie centrale de chaque oeuvre, avec des êtres singuliers perchés ici ou là. Ces deux figures font le rythme - comme les courants ascendant et descendant sur des emblèmes sacrales, signe du cycle qui est aux fondements de l’univers. (…)
Pourtant, même de la forêt la plus infrachissable, des recoins les plus lointains, des impasses les plus catastrophiques il est toujours possible de trouver la sortie. Dans le monde de Nesterov, l’espoir n’est pas un tranquilisant ou un cure qui ne traite que les symptomes ; c’est un vaccin efficace. Probablement, c’est la musique qui montrera l’issue de la forêt, la même musique par laquelle l’artiste y a attiré le spectateur. En dechiffrant les huit tracks de son baladeur imaginaire, le spectateur se rendra compte qu’il n’est pas autant impossible de trouver les solutions aux devinettes du labirynthe vert. Pourtant, il faut rester prudent : les dangers attendent toujours à chaque tournant de ces sentiers interdits.